Adeus Georges Moustaki. E merci, obrigado, moitas grazas





 
Foise Georges Moustaki e cando souben a nova através da radio, camiño do traballo, confeso que me sentín tristeiro. Supoño que tería moito a ver con esa sensación o feito de que a súa música e a súa inconfundible voz estiveron á miña beira moitas veces na adolescencia e na mocidade, e con posterioridade aínda que en menor medida.
Naquela altura devecía pola canción de autor, Silvio Rodríguez, Pablo Milanés e moitos outros da coñecida como nova trova cubana como a desaparecida Sara González; eran tamén tempos de escoitar Lluis Llach, Maria del Mar BonetRaimon ou o tamén desaparecido cantautor e poeta aragonés José Antonio Labordeta, e moitos máis que sería prolixo nomear.
Entre eles estaba Georges Moustaki, que chegou a min, coma outros cantautores, na adolescencia, primeiro nunha desas fitas de cassette que acabou por se perder de escoitarse unha e outra vez e que non lembrou se foi das que trouxera a casa o meu irmán maior Ramón ou das que fun mercando, por consello do daquela amigo e camarada en ERGA, Frederico López Santalla, nun catálogo musical de venda por correo chamado discoplay.
A miña persoal homenaxe a Georges Moustaki comprende unha das últimas entrevistas que concedeu (decembro do 2011), feita pola cantautora catalá Marina Rosell, quen moitas veces versionou as súas cancións, e coa reproducción dos videos de tres das súas cancións fundamentais e sublimes que eu tatexaba nun patético francés: «Le Meteque», «Ma liberté» ou «Ma solitude».
Le Meteque
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l’air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s’est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu’il a souffert
Sans pour cela faire d’histoires
Avec mon âme qui n’a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d’amour
Que nous vivrons à en mourir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d’amour
Que nous vivrons à en mourir
Ma liberté
Ma liberté
Longtemps je t’ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C’est toi qui m’as aidé
A larguer les amarres
Pour aller n’importe où
Pour aller jusqu’au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t’avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j’ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Tes moindres exigences
J’ai changé de pays
J’ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma liberté
Tu as su désarmer
Ma liberté
Toi qui m’as fait aimer
Même la solitude
Toi qui m’as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m’as protégé
Quand j’allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Ma liberté
Pourtant je t’ai quittée
Une nuit de décembre
J’ai déserté
Les chemins écartés
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me méfier
Les pieds et poings liés
Je me suis laissé faire
Et je t’ai trahie pour
Une prison d’amour
Et sa belle geôlière
Et je t’ai trahie pour
Une prison d’amour
Et sa belle geôlière
Ma solitude
Pour avoir si souvent dormi
Avec ma solitude
Je m’en suis fait presqu’une amie
Une douce habitude
Ell’ ne me quitte pas d’un pas
Fidèle comme une ombre
Elle m’a suivi ça et là
Aux quatre coins du monde
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Quand elle est au creux de mon lit
Elle prend toute la place
Et nous passons de longues nuits
Tous les deux face à face
Je ne sais vraiment pas jusqu’où
Ira cette complice
Faudra-t-il que j’y prenne goût
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Par elle, j’ai autant appris
Que j’ai versé de larmes
Si parfois je la répudie
Jamais elle ne désarme
Et si je préfère l’amour
D’une autre courtisane
Elle sera à mon dernier jour
Ma dernière compagne
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude

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